Chers confrères et amis,

Vous connaissez le concept moderne "d'Etat de droit", qui soumet le pouvoir politique au droit.

De tout temps l'on a admis que le prince devait respecter la justice.

La difficulté est que la séparation du droit et du politique peut faciliter la séparation du droit et du bien commun. Par ailleurs, "l'état de droit" soumet le souverain aux juges, qui interprètent en dernier ressort les textes fondamentaux. De là de fréquentes dénonciations des excès du "gouvernement des juges".

Cette problématique a parcouru notre histoire. L'Ancien Régime fut un lieu de grande élaboration du droit par les juges, et le théâtre de l'affrontement entre le Roi et ses Parlements, qui aboutit à la Révolution.

Monsieur Philippe Pichot-Bravard, maître de conférences et docteur en droit, auteur d'une thèse remarquée, Conserver l'ordre constitutionnel (XVIeme-XIXeme), et de nombreux ouvrages dont une Histoire constitutionnelle des Parlements de l'Ancienne France, reviendra pour nous sur cette page de notre histoire.

Il donnera ainsi des éléments de réponse nuancés et informés, à ces questions essentielles : Les juges doivent-ils être les auteurs du droit ? Le droit doit-il être soumis au souverain ?

Espérant vous revoir nombreux, nous vous prions de croire à nos bien confraternels sentiments.