Chers confrères et amis,

La notion de mal - comme celle de bien - n'est guère en vogue. De la "Conscience, conscience, instinct divin" de Rousseau aux Impératifs Catégoriques de Kant, elle a été subjectivisée,  puis anéantie. Notre droit pénal s'en ressent, qui ne parle plus de "rémission", mais de "réinsertion".

Notre prochaine soirée traitera donc  de philosophie morale, et portera sur les actes mauvais en soi.  Existe-t-il des actes intrinsèquement condamnables, ou tout acte peut-il  être justifié en tant qu'il est un "moindre mal" ? Cette réflexion nous  donnera en creux un aperçu plus général sur les critères de la moralité  des actes pour Aristote.

Le juriste trouvera largement à puiser  dans cette matière inhabituelle. Derrière la question du moindre mal,  se pose naturellement celle de la tolérance. Par ailleurs, faut-il  jauger la moralité d'un acte à l'intention du coupable? L'intention  bonne suffit-elle à rendre un acte bon ?

Professeur de métaphysique et de philosophie médiévale, disciple de Michel Villey et auteur de divers ouvrages dont Naissance de la loi moderne, Monsieur Michel Bastit nous entretiendra des actes toujours mauvais le mardi 17 mars à 20h.

A l'issue de la conférence, dîner.

N'hésitez pas à recruter, avec discernement s'entend.